UN GROUPE DE MOTOTAXIMEN ATTAQUE Hysacam

UN GROUPE DE MOTOTAXIMEN ATTAQUE Hysacam
Publié le : 25/03/2020 - 08:38

Dans la nuit du 14 au 15 mars 2020, des conducteurs de mototaxis se sont attaqués à plusieurs installations et équipages d’Hysacam. Bilan : un mort, des blessés et d’importants dommages matériels.

Des dizaines de mototaxis ont pris d’assaut le siège d’Hysacam à Ndogsimbi. Le siège a été épargné grâce à la bravoure des agents de propreté présents sur le site, appuyés par les Forces de Maintien de l’Ordre qui ont neutralisé les assaillants.

Cette agression a provoqué le décès d’un employé qui a reçu un projectile au crâne au lieu-dit CCC Ndokotti. Un autre employé a été gravement blessé. D’autres employés ont été molestés et dépouillés de leurs biens (téléphones et argent). D’importants dégâts matériels ont été causés. Des camions ont été caillassés (multi-benne porte-coffre N°055, Ville de Paris N°100).

Tout est parti d’un accident qui s’est produit dans la nuit du 14 au 15 mars 2020. Un conducteur de moto qui roulait sans phares a mortellement percuté un bac à ordures au lieu-dit Gabon Bar au quartier Logpom.

Alors que le bac était disposé sur le terre-plein central, et qu’il ne faisait l’objet d’aucune manœuvre, un groupe de mototaxis a pointé un doigt accusateur sur Hysacam, la rendant responsable du décès de leur camarade. Les mototaxis en furie ont cru devoir se faire justice en s’attaquant au personnel et au matériel de l’entreprise.

Ils ont pris en chasse deux équipages d’Hysacam. Un groupe de mototaxis s’est engagé dans une course-poursuite avec un équipage qui a réussi à s’échapper en se réfugiant à la Base du Génie Militaire à PK10.

Un autre groupe de mototaxis très déterminé, s’est engagé dans la poursuite d’un deuxième équipage qui a été intercepté au lieu-dit CCC Ndokotti où l’agent d’Hysacam a été mortellement atteint à la tête par un projectile. Ils se sont ensuite introduits au siège d’Hysacam à Ndogsimbi, menaçant d’incendier les installations. Ils en ont été dissuadés par les agents de sécurité d’Hysacam avec le renfort des Forces de Maintien de l’Ordre.

La justice populaire est proscrite. D’autant plus que les mototaxis ne sont pas des modèles de civisme sur la voie publique. Il leur est reproché de ne pas respecter les règles générales de sécurité : ils roulent tous phares éteints dans la nuit, sans permis de conduire et sans casque de sécurité.

Une plainte a été déposée à la Division Régionale de la Police Judiciaire contre inconnus pour destruction de biens et agression en coaction. 07 conducteurs sont aux arrêts et en attente d’exploitation.

Cette situation a perturbé l’activité pendant la journée du 15 Mars 2020. Elle a un impact sur le moral et la mobilisation des employés qui craignent pour leur sécurité et pour leur vie. Si rien n’est, on s’achemine vers l’instauration d’une ambiance de « peur sur la ville ».

Les équipes d’Hysacam et les employés d’Hysacam sont régulièrement pris à partie soit par des conducteurs de mototaxis, soit par de simples usagers de la route. Plusieurs cas d’agressions du personnel d’Hysacam sont documentés. Du 07 janvier au 15 mars 2020, pas moins de 10 agressions contre le personnel d’Hysacam en situation de travail sur la voie publique ont été enregistrées dans la seule ville de Douala.

La route, notre quotidien, doit cesser d’être un lieu de conflit pour devenir un espace de partage et de convivialité qui bénéficie à tous.

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